Parce que bon, Noël, c'est bien, mais s'en servir comme excuse pour expliquer ma crise de boulimie, c'est pas cool...
Je m'explique: régime commencé depuis 2 mois et demis. ça, c'est bien, vu que j'avais gonflé comme "Vahiné-en-maxi-forme" début 2004... On le saura, je m'en suis largement assez plaint. Donc, j'ai passé l'été à me dire "j'en ai marre, j'en ai marre, j'en ai marre, je vais faire régime, j'en peux plus, bla bla bla et bla bla bla". Mais qui dit "régime", dit "on sort moins", dit "on arrête les gros gâteaux" et dit surtout "on arrête de boire, Sue Helen" !!! Bah ouais, force est de constater qu'avec un chouilla de motivation, arrêter de boire, c'est possible. Qui l'eût cru? En revanche, puisque l'on est dans les constatations, faut bien reconnaître que ne plus avoir de gueule de bois, c'est bien, perdre 6 kilos en 2 mois de régime, c'est maxi 1000 fois mieux, mais qu'est ce que l'on se fait chier en soirée parce qu'on est avec un pauv' coca light (ou une infusion-façon-mémé au resto, super glamour, je vous assure!!!) et donc qu'on n'est pas du tout mais pas du tout bourrée, et là, grand moment de solitude, on est la seule de la Bodega à être nette! Soooooooooo not fun!!!
Bref, l'alcool, on s'en passe aisément, mais le sucre... O Sucre, toi mon Maître Suprême, tu as fait de moi ton Esclave! Je me suis donc gavée like never de gâteau, de chocolat, de conneries sucrées pendant ces trois jours fastes de Noël! 3 jours? oui, oui, trois jours. Jeudi soir, chez A., Vendredi soir chez A.S et hier midi chez les C... et hier soir, apéro de Noël chez les L. Bref, pour faire le point sur les gros kilos: je me lève jeudi matin, je fais 62,2 (normal, à 4 kilos de but rêvé), je me lève vendredi, je fais 64,2 (aïe, premier coup dans les dents, je verse une larme), je me lève hier matin, je fais 65,8 (maxi aïe, maxi crochet dans la machoire, je pleure toutes les larmes de mon coeur mais ne pèse pas moins lourd pour autant!!!)... ce matin (enfin, à 13h00), je faisais 63,9... je n'ai donc pas perdu plus de temps, j'ai fait ma soupe, et je m'en suis pris 3 bols à 15h30, accompagnés de 2 yaourts et deux clementines. Voilà, the Diet is back, partez vite les vieux kilos tout pourrave!

Bon, Noël, en dehors de l'orgie culinaire, était plutôt bien étant donné les circonstances. Bad trip vendredi matin, des larmes, des souvenirs, il me manque, je sens mal la soirée sans lui... finalement, on était tous ensemble, et ça fait du bien.

Le deuil est un long long long chemin... C'est le chemin de la vie, aussi paradoxal que cela puisse paraître. Parce qu'à chaque moment heureux, je penserai à toi... et qu'à chaque coup dur aussi. Parce que même si l'on est entourée, ce que je suis, par des amis chers, un frêre et une soeur que j'aime de tout mon coeur, la famille, on se sent tellement seule au monde. Tu n'es pas là, je suis seule. Je pense à toi tout le temps. Un peu en fond d'écran de mes pensées. J'ai sans cesse cette image qui me hante, quand je suis rentrée dans l'appart', tu étais dans les bras d'A.S, et j'avais tellement l'impression que tu dormais. Mais pas de ce sommeil dont on ne revient jamais.

J'crois que je n'ai toujours pas compris que tu étais parti. Je crois que je n'ai toujours pas intégré. Il me faudra des années. Je le sais, je suis déjà passée par là. Je me sens vide. Et seule. Tu me manques. Tu n'as pas eu mon dernier message. Pourquoi?

Bon, il est 17h00, F. doit venir me chercher dans 30 mns, je vais arrêter là, sinon je ne remonterai pas la pente du bad trip et je ne suis pas sûre que ce soit la meilleure chose.

2004, année de merde. Dégage vite, j'en peux plus de toi.