...de soûler tout le monde, de piquer une mini-crise d'angoisse chez D., d'écrire un article, de stresser des jours et des nuits, d'y penser, d'en parler - ETC...- tout ça pour RIEN.

Il doit partir en Turquie le 25, et non le 29, 5 jours à Paris, ça fait trop court, donc, il ne vient pas.

...

Suis-je déçue? Je ne sais pas et n'arrive pas à savoir. J'étais stressée, ça c'est sûr, angoissée, ça, pas de doutes, ça me prenait la tête et tout et tout, mais au fond, avais-je vraiment envie qu'il vienne? N'aurait-ce pas été du gâchis ? Laissons donc les souvenirs au passé. Oui, la nuit fut belle et étoilée. Oui, à notre façon, on s'est un peu aimé. Oui, je porte encore son bracelet à mon poignet gauche. Et depuis 9 mois qu'il y est, je ne suis pas sûre d'avoir envie de l'enlever aujourd'hui. [9 mois...?!!! Mon dieu, je pourrais accoucher de son bébé aujourd'hui! arghhhhhhh!!!!)]

Mais je ne réponds pas vraiment à la question! Oui ou non suis-je déçue? Pas sûre... Personne ne semble comprendre que je n'ai pas envie d'avoir un mec en ce moment. Tous ont l'air de voir leur propre réalisation uniquement à travers / avec quelqu'un d'autre. Non, je n'ai pas envie de mec. Et c'est vrai. Je suis seule mais bien entourée et je m'en porte très bien.

Mais encore?

Oui, j'ai peur, probablement. ça me soûle. Je m'en vais bientôt, j'aurai déjà largement assez de larmes à verser, pourquoi m'encombrer de tristesse supplémentaire? Et puis, comme disait V. hier, on se sent tellement seul au monde quand on a un mal d'amour. Personne ne peut y faire quoi que ce soit. La seule personne qui peut nous consoler est cette même personne qui nous a quittés. Alors ça va bien comme ça. I don't need this.

Et puis... et puis, comment être aimée quand on ne s'aime pas soi même? Je ne peux pas m'imaginer qui sera celui qui m'accompagnera un bout de chemin.

Ce qui est sûr, c'est que ce ne sera pas S.

Maintenant que ma semaine est libre, je peux faire mon mémoire...

Ou alors, je peux aller voir Nordeste au ciné.

Hummm, quel dilemme!